Fâme-111
Ouvert à toute personne désirant s’inscrire dans la mouvance et l’esthétique de l’univers de Gérard Chabert.
Les intervenants : 
Gérard Chabert est à la direction artistique et donne la couleur générale aux ateliers.
Des intervenants extérieurs sont quelquefois invités.
Le propos :
Depuis des temps immémoriaux, la société des humains a voulu imposer des idées aux individus, souvent pour asseoir la puissance de quelques-uns ou pour conjurer des peurs infondées et par manque de connaissance.
Les tabous, les interdits, les choses qui ne se font pas, les croyances, les certitudes, on nous en a fourré la tête depuis notre enfance, à commencer par le père noël. Que de couleuvres n’avons-nous pas avalées !
Avec le temps, l’âge, on en détecte quelques-unes. Mais si on ne fait pas d’effort, si par flemme notre attention se relâche, les autres restent ancrées en nous et tout notre être repose là-dessus comme sur un tas d’immondices.
Le rôle des artistes créateurs est d’être clairvoyants sur le sujet et d’œuvrer dans le sens d’une ouverture nouvelle. Scandale, censure, interdit, ils n’ont pas de freins. C’est par eux que les libertés arrivent.
L’atelier ira dans cette direction.
Le genre :
Il serait prétentieux de dire que nous allons ouvrir une voie, bien d’autres artistes en ont ouvertes tellement qu’on ne saurait quel sentier prendre. Mais nous irons notre bonhomme de chemin pour arriver peut–être un jour là où la main de l’homme n’a jamais mis le pied.
La nudité, la mise en valeur du corps quel que soit l’âge, est une des constantes chez Gérard Chabert. Le corps est nu en spectacle, il l’est aussi en répétition.
L’esthétique, la beauté intérieure, l’amour de l’autre, la lenteur, la douceur, la force, la maîtrise trouveront là un règne incontesté.
Les ateliers viseront à libérer nos mouvements et par là atteindre la liberté d’esprit. Nous serons inventifs, attentifs à l’autre, aux autres, l’équipe sera soudée. Les personnalités seront préservées afin que chacun trouve sa place et soit à l’aise.
Les décors, les costumes (il y en a !), les peintures de corps, la musique nous accompagneront.
Le but :
Finaliser le travail effectué par un ou des spectacles en public.
Être à même de pouvoir intervenir en spectacle de rue (groupe d’intervention).
Pouvoir faire des performances dans les milieux culturels tel que centre d’art contemporain, musées etc …
Les moyens :
Une salle de répétition est à disposition. Selon le cas, les répétitions peuvent se faire en d’autres lieux (bois, grotte, rue, rivière, vasière …)
Un atelier équipé pour la construction de décors, costumes et autres machineries qui peut se transformer en salle de spectacle équipée en lumières, son…
Le règlement :
Anarchie ne veut pas dire pagaille !
Pour arriver à nos fins, un peu d’ordre est souhaitable :
– régularité : ne pas venir que de temps en temps,
– ponctualité : arriver à l’heure
– respect : on travaille pendant les séances, on discute dehors
– une participation symbolique sera demandée. La somme est fixée à 5 euros par mois.
– pendant les temps froids, chacun apportera une ou deux bûches de bois pour le chauffage du local.
Note :
Une heure avant de commencer – et en dehors du lieu de répétition afin de ne pas entacher le temps réservé aux séances de travail – thé, café et tisanes sont mis à disposition pour un temps de partage, discussions, impressions, états d’âme…
Pour asseoir notre convivialité, un repas pris ensemble de temps en temps sera le bienvenu.
Calendrier :
1 fois par semaine, le vendredi de 20h à 23h
toute session commence le 1er vendredi du mois.
Lieu :
La Gare 24260 Mauzens et Miremont
Contact :
Gérard Chabert 06 03 67 72 05
NOTE D’INTENTION
Gérard Chabert
Sculpteur – Plasticien – Scénographe
La nudité :
Souvent, on nous demande pourquoi les comédiens sont nus. A quoi ça sert ? La beauté d’abord, l’humain est un mammifère, primate, dont la beauté du corps est indéniable. Il y a bien sûr de beaux tissus au tombé extraordinaire mais la peau, les muscles, les galbes, rien n’est comparable, ni soie ni velours ni brocard. Et on voudrait nous en priver ?
Nos censeurs l’ont fait depuis que l’homme et la femme ont été licenciés de ce fameux jardin, forcés de se vêtir du pampre de la vigne. En étant nus ensemble on accède à l’état originel, nul effet de manche possible, la vulnérabilité nous touche. Puis ce corps intime mis au grand jour devient un mode d’expression formidable ouvrant la voie à une autre dimension.
Un « rendez-vous » est pris avec l’infini.
Mais attention, TABOU, tout ce qui pourrait rendre une humanité heureuse et libre est un danger pour les tenants du pouvoir et autre potentat des chapelles. Un peuple ne peut pas avoir les yeux ouverts, comprendre, savoir, il doit courber l’échine et être le meilleur gardien de toutes les fadaises qu’on lui fait ingurgiter :
NE PAS SE SOUMETTRE est sans nul doute un meilleur credo que celui d’obéir les yeux fermés.
Toucher, être peau à peau, à bras le corps, porter, effleurer, c’est dans un certain sens se retrouver dans l’état d’un fœtus flottant dans sa matrice, c’est avoir une grande confiance en soi et en l’autre, créer ensemble le possible, c’est se reconnaître le temps d’un spectacle ou d’une répétition divinement humain.